~~ AU COEUR DU GHARB ~~
C'est Karine qui nous sert le dernier thé chez M'Barka.
Vient le moment de se quitter. Nous avons le coeur serré, sanglé, plein d'une précieuse tendresse. Nous promettons de repasser en Septembre, Inch' Allah...
Merci M'Barka, merci Fatna, merci Rim, merci Si Mohamed, merci Soumiya. On se revoit tout bientôt.
Pas facile de quitter Rabat, le beau jardin du Souissi et la tendresse de notre famille marocaine. Nous parlons peu, nous prenons la nationale cap au Nord, nous traversons Salé, Bouknadel, Kénitra, Moghrane. Là commence la grande plaine du Gharb : le seul relief sur la terre noire et fertile sont les eucalyptus centenaires... A Souk-el-Arba, au coeur du Gharb, Siah, la maison de nos grands-parents, tant de souvenirs, les plus anciens, les plus insouciants... Comme à chaque voyage, nous allons saluer ce lieu sacré qui a façonné ce que nous sommes devenus aujourd'hui...
Ces collines au Nord de Siah, c'était notre horizon lointain d'enfants, une frontière chargée de secrets et de mystères. Au-delà, le Gharb prend du relief. La vaste plaine s'enrichit de vallonnements, qui font plus loin les premiers contreforts montagneux du Rif. C'est la route que nous prenons en quittant la maison-phare de notre enfance.
Vers Ouezzane, le relief s'accentue, la plaine du Gharb n'est plus qu'un souvenir.
Nous franchissons l'ancien poste frontière du Maroc espagnol...
A Zitouna, le captain a des états d'âme...
En voilà une qui est heureuse d'arriver à Chaouen. Le camping domine la ville. Nous y arrivons juste avant la nuit. Nous déplions notre Maggiolina sous des eucalyptus centenaires...
Demain on se promène toute la journée dans Chaouen la ville bleue. Il suffit de suivre le guide, à pas lents, mains croisées au creux des reins... si vous êtes toujours sages, comme il se doit...
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